« Dans un monde qui bouge, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement », avait prévenu le regretté Francis Blanche. Pourtant dans notre montre qui bouge, le changement n’est pas toujours bien pensé. La conduite d’une démarche de changement dure plus longtemps que prévu, coûte plus cher que prévu ou est abandonnée pour revenir à l’état initial. Les bonnes intentions et l’engagement des décideurs, la pertinence du but recherché ne sont pas des garanties de succès. Il ne suffit pas d’expliquer que le changement proposé est bon, intelligent, utile, stratégique. Le changement est aussi question de méthode et d’outils. Certes, tout ne se résume pas à une clé à tube de 14 plutôt qu’une clé plate de 12, mais il faut, comme dit Platon : « Découper la volaille selon les bonnes articulations ». L’intuition et le sens commun sont parfois d’excellentes façons d’échouer. Il s’agit ici de déjouer les pièges du changement, de préciser les conditions de succès et de donner matière à penser l’activité organisatrice dans un monde où l’imprévisible est la règle. Juste quelques repères issus de la solide expérience du solide Philippe Van den Bulke.

À propos de l’auteur

Philippe Van den Bulke

Diplômé de la faculté de médecine de Paris et du Mental Research Institute de Palo Alto, il est consultant en mobilisation des hommes face au changement.